Immobilier : des hausses à attendre dans les villes moyennes

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Malgré des conditions défavorables à l’achat, les prix de l’immobilier devraient augmenter en 2023 dans les villes moyennes et périphéries, selon une étude du Crédit Agricole.


Les taux d’intérêt dans l’immobilier ont explosé en 2022 et la hausse devrait se poursuivre en 2023 pour atteindre 3,5 %. En principe, une hausse des taux est corrigée par une baisse des prix. Mais dans certaines villes, ceux-ci pourraient au contraire augmenter. Et ce, malgré les nombreux éléments qui peuvent plomber l’envie d’acheter des ménages. La guerre en Ukraine, l’inflation – notamment des matières premières –, les nouvelles règles en matière énergétique ou l’insuffisance de l’offre sont autant de freins à l’investissement immobilier. D’ailleurs, plusieurs grandes villes subissent déjà le contrecoup. Selon une étude du Crédit Agricole relayée par Le Figaro, Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes se dirigent vers une baisse, mais encore « légère ».
 

L’immobilier dans les villes moyennes dopé par la pandémie
 

En revanche, l’étude table sur une progression moyenne des prix de 2 % en 2023. Cela devrait notamment se faire ressentir dans les villes moyennes. Malgré les vents contraires : « Le marché de l’ancien va rester assez soutenu. Ses fondamentaux restent favorables », juge Olivier Éluère, économiste au Crédit Agricole. La raison de cette résilience se trouve du côté des conséquences de la crise sanitaire sur les aspirations des Français : « Les périphéries et villes moyennes resteraient dopées par le télétravail et la recherche d’un habitat plus vert, mais les grandes villes devraient résister grâce à des fondamentaux favorables », analyse Olivier Éluère.
 

La hausse des taux a été importante, mais ils restent tout de même assez bas pour que l’achat soit envisageable pour de nombreux ménages. Certains ne voient dans cette fin de l’argent gratuit qu’un retour à la normale. De plus, une nouvelle correction du taux d’usure début 2023 devrait desserrer un peu l’étau du crédit. Le poids du logement dans les dépenses des emprunteurs reste d’ailleurs assez stable, à 30 %, selon le Crédit Agricole. « Le crédit est soutenu mais ne connaît pas d’emballement. Nous ne sommes pas a priori dans un processus de bulle immobilière », détaille Olivier Éluère.