Taxe d’habitation sur les résidences secondaires : ces villes où elle flambe

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Le nombre de villes appliquant une taxe d’habitation majorée pour les résidences secondaires a augmenté en 2022, de même que les taux appliqués.

En 2014, une nouvelle loi a permis d’appliquer une taxe d’habitation supplémentaire dans les « zones d’agglomération continue de plus de 50.000 habitants » où se loger est difficile. En 2021, 233 des 1.136 communes éligibles avaient actionné ce mécanisme. Elles étaient 255 en 2022, selon une note de la Direction générale des finances publiques (DGFiP).

 

Outre cette légère augmentation du nombre de villes concernées, le taux a parfois largement augmenté. Une réforme de 2017 accorde en effet la liberté aux collectivités de le fixer entre 5% et 60%, alors qu’il était fixé à 20% pour tous auparavant. Surtaxer au maximum a été le choix de plus de 28% des communes, soit 10 points de plus qu’en 2021.

Parmi elles, la plupart des grandes métropoles : Paris, Marseille, Lyon, Nice, Bordeaux. Mais aussi des stations balnéaires et autres petites villes attractives pour les touristes : Guérande (Loire-Atlantique), Mouans-Sartoux, Villefranche-sur-Mer, Valbonne (Alpes-Maritimes), Anglet, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). On relève aussi la présence de nombreuses communes de Haute-Savoie.

Davantage de propriétaires concernés par la surtaxe
 

Si près de la moitié des 255 communes ont fait le choix de ne pas augmenter le montant de la taxe au-delà de l’ancienne règle des 20%, une seule a décidé, depuis, de l’abaisser (Messimy, dans l’Ain, à 10%). Le nombre de propriétaires concernés par cette surtaxe pourrait prochainement exploser. En effet, le Budget 2023 a supprimé le plancher des 50.000 habitants. La liste des collectivités concernées doit encore être fixée par voie réglementaire, mais elle devrait passer de 1.136 à environ 5.000.